"Acteur infime de la grande tragédie, c’est sans esprit de littérature que j’ai couché sur ces pages mes modestes souvenirs". Ainsi, Gaston Lavy commence-t-il ses mémoires de la Grande Guerre. Né à Paris le 9 août 1875, il est mobilisé en août 1914 dans le 20e Régiment d’infanterie territoriale de Lisieux. Il découvre le front en 1915 à Moranville, dans la plaine de la Woëvre, où il mène une vie monotone de terrassier dans un secteur encore calme. Après l’offensive allemande sur Verdun, il est versé au 37e RIT et envoyé dans le Lunévillois. Il obtient enfin d'être affecté à la section de camouflage du 1er Génie à Paris, où il finit la guerre. Il meurt à Paris en 1949.
Son témoignage, Un de la territoriale, construit sous la forme d’un journal, fournit jour après jour une multitude de détails sur la vie quotidienne au front des régiments territoriaux, de la description de combats aériens à la nourriture, la saleté et les rats qui constituent l’ordinaire du soldat. Ces souvenirs reviennent également sur la rupture, plus prégnante à compter de 1916, entre les hommes de troupes et leur commandement, comme entre le front et l’arrière. Rédigés à compter de 1920, ils se présentent sous la forme d’un manuscrit, très largement illustré, à la manière des enluminures médiévales : il constitue à ce titre un document exceptionnel où le récit répond en permanence au dessin.
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