Placés entre l’ennemi et l’arrière, les soldats mobilisés à l’avant formaient une société à part, avec ses codes, ses langages et ses rites de passage, façonnés par les aléas de la guerre.
Les bons moments. La fabrication des bagues au front. 1915-1918. Licence ouverte.
La guerre de tranchées se met en place à partir de la fin 1914, elle façonne un univers au paysage rétréci et dévasté, à la merci du froid, de la pluie, de la boue et de la chaleur, caractérisé par la promiscuité et l’omniprésence de la mort. Le tout à quelques centaines de mètres de l’ennemi, lui-même enterré et invisible et partageant les mêmes privations.
Le danger arrive plus souvent de loin, suite à l’action de l’artillerie (60 % des blessés), que de la tranchée d’en face (34 % de blessés par balle). Entre le 20 mai et le 20 juillet 1917 les français ont tiré près de 10 millions d’obus d’artillerie au nord de Verdun : le nombre de coups de canon dépassait incontestablement celui des coups de baïonnette.
Statistique des coups tirés et des pertes. Statistique des coups de canon tirés entre le 20 mai et le 20 juillet à Verdun. Etat-major de la 2e armée, Ier bureau, 1er août 1916.
Pour survivre se reposer, se nourrir, des stratégies d’aménagement visant à rendre le quotidien plus supportable se sont mises en place et se sont épanouies dans la durée. D’où l’accent mis par la propagande sur le bon moral des troupes, sur l’ingéniosité des aménagements de l’environnement du front et de ses arrières immédiats, sur les activités récréatives des soldats comme l’artisanat, les jeux, la musique ou la lecture. Ce qui a pu donner de la guerre, comme on le voit aisément à partir des cartes postales, l’image d’une aimable villégiature.
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Les bons moments : la fabrication des bagues au front
Parmi les bons moments mis en avant de la vie au front, on trouve des activités recréatives, parfois rémunérées, que l'on range à la rubrique "artisanat des tranchées". Cette production trouvait un débouché non négligeable à l'arrière, au point que la fabrication d'objets liés aux matériaux disponibles à l'avant se poursuivra pendant les premières années d'après-guerre. Il est question ici de la fabrication de bagues, le plus souvent en aluminium. La carte montre de façon assez détaillée le façonnage d'une bague : découpe dans un tuyau, polissage et ajustage au tour (le rouet du soldat au deuxième plan), gravure et finition. 1915-1918. Licence ouverte.
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Philosophie au clair de lune
L’omniprésence et la banalisation de la mort est traitée ici sur le mode humoristique. Auteur : Huguet-Numa. Date : année 1915. Licence ouverte.
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Lettre de M. Jean Arnaud. Don de M. André Honnorat
Lettre adressée à la mère du sénateur André Honnorat par Jean Arnaud, notaire à Verneuil (Eure), mort au Chemin des Dames en 1917. "…le sort de l'armée active et de la reserve de l'active qui ont l'honneur ou la malédiction d'être engagées aux premier rangs est déplorable : rien ne leur est epargné : fatigue, manque de sommeil, marmites de tous calibres, mitrailleuses, fusils, couteaux et gazs : c'est un véritable enfer ... [...]Sans avoir combattu ma compagnie a été assez éprouvée mais ce n'est pas comparable aux pertes des troupes d'attaque. Le service sanitaire laisse fortement encore à désirer : nous sommes restés dans notre coin longtemps sans infirmiers et les blessés qui ont été ramenés ou qui sont venus à notre poste ont été soignés par des infirmiers allemands prisonniers !! Manque d'organisation ou de prévision, c'est possible, mais le fait n'en est pas moins déplorable. Il faut avoir entendu, sans pouvoir rien pour eux, les plaintes des blessés pour pouvoir comprendre à quel point nous avons été navrés et peinés de cet état de choses. Auteur : Arnaud, Jean (18..-1917). Date : 23 octobre 1915. Licence ouverte.
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Lettre de M. Jean Arnaud. Don de M. André Honnorat
Lettre adressée à la mère du sénateur André Honnorat par Jean Arnaud, notaire à Verneuil (Eure), mort au Chemin des Dames en 1917. "…le sort de l'armée active et de la reserve de l'active qui ont l'honneur ou la malédiction d'être engagées aux premier rangs est déplorable : rien ne leur est epargné : fatigue, manque de sommeil, marmites de tous calibres, mitrailleuses, fusils, couteaux et gazs : c'est un véritable enfer ... [...]Sans avoir combattu ma compagnie a été assez éprouvée mais ce n'est pas comparable aux pertes des troupes d'attaque. Le service sanitaire laisse fortement encore à désirer : nous sommes restés dans notre coin longtemps sans infirmiers et les blessés qui ont été ramenés ou qui sont venus à notre poste ont été soignés par des infirmiers allemands prisonniers !! Manque d'organisation ou de prévision, c'est possible, mais le fait n'en est pas moins déplorable. Il faut avoir entendu, sans pouvoir rien pour eux, les plaintes desd blessés pour pouvoir comprendre à quel point nous avons été navrés et peinés de cet état de choses. Auteur : Arnaud, Jean (18..-1917). Date : 23 octobre 1915. Licence ouverte.
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Prisonniers français employés à la construction de routes
Prisonniers français employés à la construction de routes près du camp de Würzburg (Allemagne). Alliés ou allemands, les prisonniers étaient employés à des travaux divers pour suppléer à la main d'œuvre civile, aussi bien à l'arrière que dans la zone du front. Date : 1915. Licence ouverte.
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Prisonniers allemands employés dans les bois de Blercourt
BDIC Nanterre
[Prisonniers allemands employés dans les bois de Blercourt, Verdun, à la construction de routes pour accéder à la cote 304. Blercourt, 1917]
Note : Alliés ou allemands, les prisonniers étaient employés à des travaux divers pour suppléer à la main d'œuvre civile, aussi bien à l'arrière que dans la zone du front. Peintre : Rousselin, G. Date : 1917. Licence ouverte.
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Embarquement de blessés à Verdun, nov. 1917
Note : Les blessés étaient triés et soignés dans des postes de secours avancés, les cas qui le nécessitaient étaient envoyés dans des hôpitaux de campagne à l'arrière immédiat du front, le plus souvent par des ambulances automobiles, mais aussi par d'autres moyens de transports, comme par exemple des péniches, des autobus, des trains. Peintre : Morchain, Paul (1876-1939). Date : 1917. Licence ouverte.
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Poste de secours britannique, près de Merris
Poste de secours britannique, près de Merris (Nord) : prisonniers allemands blessés. Note : Ces deux prisonniers portent une fiche de blessure indiquant la gravité de leur cas et les soins à leur apporter. Brit. Offic. Photo. Date : 4 décembre 1918. Licence ouverte.
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Prisonniers allemands employés à décharger du bois, près de Dunk
Prisonniers allemands employés à décharger du bois, près de Dunkerque. Note : Alliés ou allemands, les prisonniers étaient employés à des travaux divers pour suppléer à la main d'œuvre civile, aussi bien à l'arrière que dans la zone du front. Opérateur SPA. Date : août 1916. Licence ouverte.
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Des canons ! des munitions !
Des canons ! des munitions ! Avec ça on va pouvoir faire un bon tir d'arrosage. Note : Censée participer au bon moral, la ration quotidienne de vin distribuée aux troupes était de 0,5 litres… Date : 1915-1918. Licence ouverte.
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Somme 1915 : Prisonniers français
Note : Carte postale artisanale allemande. Editeur : Hinterbliebene[?] der 27. Inf.Div. Date : 1915. Licence ouverte.
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Verdun, avril 1916. Porte neuve, entrée de la citadelle
Note : Soldats au repos dans la ville de Verdun, au cours de la bataille. Opérateur SPA. Date : Avril 1916. Licence ouverte.
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La lecture idéale.
Note : La lecture idéale. Carte postale montrant la diffusion de la presse dans les tranchées. Licence ouverte.
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Nettoyage d'un boyau de communication inondé
Note : Nettoyage d'un boyau de communication inondé. Bois d'Hauzy. Marne. Date : Février 1916. Licence ouverte.
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Les corvées.
Note : Les corvées. Soldats transportant du matériel vers la première ligne. Hurlus. Date : [1915]. Licence ouverte.
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L'attente. Soldats dans une tranchée de première ligne
Note : L'attente. Soldats dans une tranchée de première ligne. Hurlus. Date : [1915]. Licence ouverte.
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A l'intérieur d'un abri en première ligne
Note : A l'intérieur d'un abri en première ligne. Des journaux sont posés sur la table et la banquette. Mesnil-Les-Hurlus. Date : 1915. Licence ouverte.
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La distribution des journaux dans une tranchée de première ligne
Note : La distribution des journaux dans une tranchée de première ligne. Ferme des Wacques. Marne. Date : Juillet 1915. Licence ouverte.
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La bibliothèque personnelle du médecin
La bibliothèque personnelle du médecin aide-major du 315e RI. Dans un abri creusé en première ligne. Date : Juillet 1915. Licence ouverte.
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Soldats revenant des tranchées de Verdun
Note : Soldats revenant des tranchées de Verdun. Secteur de Maison Rouge. Date : Février 1916. Licence ouverte.
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The Illustrated London News - 9 janvier 1915
Note : presse illustrée britannique. Date : 9 janvier 1915. Licence ouverte.
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Campagne de 1914-1916 : une tranchée de première ligne
Note : Ici la photo a été prise au fond d’une tranchée où s’abritent des soldats casqués. Au moment où la guerre de position s'impose, cette représentation montre le rétrécissement du champ visuel : les paysages se réduisent progressivement jusqu’à disparaître, comme dans cet exemple. Date : 1916. Licence ouverte.
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Guerre 1914-1915 : retour des tranchées
Note : Il est difficile de dire si cette photographie a été prise dans un contexte de guerre de tranchées où les ennemis se côtoient. L'opérateur a pris son cliché bien au dessus des sapeurs (exposé au feu de l'ennemi éventuel), qui reviennent de la tranchée armés de leurs pelles et en plein jour. Date : [1914-1915]
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