La vie à l’arrière

Pour les soldats, les permissions dans leur famille sont rares et la vie à l’arrière est donc le plus souvent la vie à l’arrière des premières lignes du front, synonyme de moments de répit avec la possibilité de se reposer, manger, lire les journaux.

La femme du mobilisé (à la campagne). Gil Baer

La vie à l’arrière c’est aussi la vie des populations civiles : femmes, enfants, hommes trop âgés pour combattre. Suite au départ des hommes jeunes et en âge de travailler, les femmes prennent en charge un nombre croissant de tâches traditionnellement assumées par les hommes : travaux agricoles les plus pénibles (labour, etc.), métiers « masculins » comme celui de conducteur dans les transports en commun, etc. Les usines d’armement (fabrication des obus, etc.) font appel aux femmes, aux travailleurs issus des colonies et même aux enfants pour satisfaire leurs besoins en main-d’œuvre. Le nombre croissant de veuves trouve un écho dans la mode avec les tenues de circonstance pour femmes et enfants. Les femmes jeunes deviennent quant à elles, marraines de guerre et soutiennent le moral des soldats par le courrier en particulier.

La Grande Guerre voit aussi s’affirmer les revendications des femmes, en particulier dans le domaine politique avec le mouvement des suffragettes au Royaume-Uni.

La vie des populations vivant à l’arrière est marquée par les difficultés croissantes de la vie quotidienne : rationnement des produits alimentaires ou des matériaux de chauffage (charbon), réquisitions en faveur des troupes.

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